La nécessité d’écrire cette pièce m’est venue après avoir vu un documentaire d’Ovidie relatant un fait divers qui s’est déroulé en Suède en 2013, Le pays où la prostitution n’existe pas 

Librement inspirée du fait divers, la pièce s’intéresse à l’intériorité de trois personnages.

L’HISTOIRE : Anna a aimé Joe, ils se sont mariés, mais bientôt la violence a surgi et la jeune femme a divorcé.  A la suite de la séparation, elle s’est prostituée quelques jours pour nourrir ses enfants. Elle a eu tort. Les services sociaux alertés sont venus les lui enlever aussitôt. Elle doit maintenant justifier sa conduite. Madame – qui instruit son dossier – attend un regret. Les mois passent. Une lutte s’engage entre les deux femmes, deux conceptions de la liberté. Quand enfin, au bout de trois ans, Anna obtient de voir ses enfants, Joe tue Anna.  

LE TRAITEMENT : J’ai choisi le moment « d’après », quand tout a eu lieu – même si le spectateur ne sait pas exactement quoi -. Sur scène, Anna vient raconter son histoire ; Joe, son ex-mari, le père des enfants est là et Madame, la représentante des services sociaux, n’est pas  loin. 

Tous interviennent pour reconstituer l’histoire petit à petit, mais surtout leur propre histoire intérieure ( ou bien celle qu’Anna imagine, qui sait ? ), celle qui pourrait expliquer l’acharnement de Madame à poursuivre Anna, et la colère et la rage de Joe qui le conduisent au meurtre.

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LES THEMES. La pièce touche à de nombreuses problématiques : la liberté sexuelle, les représentations de la femme prostituée, les visages de la prostitution, la violence et le féminicide, l’absence de la parole des enfants…

Des questions sont posées sans imposer de réponses.  Chaque personnage, vu de l’intérieur, nous donne ses raisons et défend son point de vue. J'aimerais que la puissance émotionnelle dégagée soit forte pour que chacun se questionne.